Bruges

L’amateur de patrimoine, d’art et d’Histoire, tel que moi, ne peut que tomber sous le charme de Bruges. Pour tout dire, cette cité ne peut pas laisser le visiteur indifférent : il y règne une ambiance venant d’un autre temps, en partie médiéval, un héritage assumé et mis en valeur. Bruges est un exemple patrimonial extraordinaire qu’il convient de visiter, elle mérite amplement son surnom de « Venise du Nord ».
De fait, Bruges a obtenu le titre de Ville du patrimoine mondiale de l’UNESCO, en 2000, et elle sera élue Capitale européenne de la culture en 2002.
Par cette chronique, je vais tenter de vous en transcrire ma passion pour cette cité et également fouiller son histoire pour en comprendre la fin.

Bruges

Bruges

Bruges, les origines

La fondation de Bruges tient à sa situation géographique. En effet, elle se situe en bordure de la plaine et à proximité de la mer du nord. Elle est traversée par plusieurs cours d’eau de la Reye qui se jettent dans la mer. Les premiers habitants de la zone géographique de Bruges semblent dater du néolithique : l’on ne sait que peu de choses de cette époque, seul des poteries ont été retrouvées mais pas de sépultures …
A la suite de la Guerre des Gaules, Jules César parvient à conquérir toute la Gaule et la divise en quatres blocs dont la Gaule Belgique, dont Bruges fait partie. L’actuel territoire de Bruges aurait été occupé à partir de l’an 45 av JC. N’oublions pas qu’à l’époque la typographie du lieu est très différente et que l’évolution de la zone a pu enfouir ou détruire nombre de traces des occupations successives du territoire. 
Le nom de Bruges est également lié à la situation géographique de la cité : en premier lieu, on trouve Rugja le nom d’un cours d’eau flamand qui se transforme en second lieu en Bryggja qui se traduit par « pont » ou « embarcadère », montrant de par là même le statut commercial de la cité.

Stadhuis, Bruges

Stadhuis, Bruges

La colonie gallo-romaine aurait été attaquée en 270 pour des germains en pleine invasion. Elle aurait tout de même survécu. 
Bruges est cité également dans les archives du Roi de France Clotaire II, en 621, où l’on nomine une personne pour administrer un ensemble de villes dont Bruges. 
La ville se concentre dans le fameux vieux Burg qui est sans doute situé entre plusieurs cours d’eau. Il est composé d’un donjon en bois, d’un petit château pour abriter l’administrateur, des entrepôts, quelques petites habitations des pêcheurs mais également d’un mur de palissades pour faire face aux envahisseurs. Aucune église n’est trouvée dans cet ensemble impliquant le culte païen, l’on suppose donc que la formation du Burg date d’avant la christianisation de l’Évêque de Noyons, Saint-Éloi au milieu du VIIème siècle. De fait, les années 640 voient émerger le culte chrétien ainsi que l’érection de deux chapelles (Saint-Sauveur et Saint-Donatien) dans la cité. L’on peut donc supposer qu’il y avait le Burg et autre hameau ou petit village, à l’époque. La cité est sans doute occupée par des commerçants, tisserands et marchands assez modestes …
Bruges fait face aux invasions, elle est en quelque sorte le rempart de la côte flamande tout en permettant le commerce avec les peuplades scandinaves.

Bruges, cité des Comtes de Flandre

Bruges, porte d’accès à la Flandre depuis les mers, se défends contre les hordes de Normands. L’administrateur, le forestier qui dirige la lutte est appelé Bras-de-fer. Cet homme nommé Baudouin est le seigneur de Bruges, d’Aerdenburg et d’Oudenburg, qui composent le petit pagus Flandrensis. En Tant que seigneur, il est le vassal du Roi Charles le Chauve. Ce faisant, il sera invité à la Cour Royale en 862 et il en profitera pour procéder à l’enlèvement de Judith la fille du Roi. Fait déterminant car il va ainsi être élevé à la dignité de Comte du Royaume. Le couple Comtal s’installe à Bruges. Malgré la superbe du Comte Baudouin l’ennemi Normand s’infiltre à Bruges. De fait, le Roi confie à Baudouin la protection du littoral et surtout des petites cités environnantes comme Saint-Omer, Thérouanne, Gand, … L’habile Comte va intégrer toutes les petites cités et créer à ce moment-là, le Comté de Flandre. 

Lion, Basilique du Saint-Sang, Bruges

Lion, Basilique du Saint-Sang, Bruges

A l’époque, Baudouin et Judith vivent à Bruges mais ne peuvent pas se contenter au vu de leur statut d’un bourg délabré … des travaux interviennent rapidement dans la zone située près de la Grand’Place. Elle contient l’église Saint-Donatien, le Steen (maison du couple comtal), la maison des otages et sans doute des bâtiments usuels et commerciaux. L’ensemble est entouré de larges fossés renforcés de murs.
En 879, Baudouin Ier décède. Son fils lui succède sous le nom de Baudouin II, le Comté devient donc héréditaire. Alors que les Normands de Rollon pillent et tuent dans la campagne environnant son Comté, Baudouin II combat et renforce la sécurité en créant des bourgs avec des murs, faisant entrer son Comté dans l’époque féodal, avec une organisation aux prémices de la bureaucratie.
Bruges obtient son statut de commune en 928. Cette commune est un ensemble : le castrum des Comtes de Flandre (une forteresse sur l’actuelle place du bourg), un marché assez important, une cour de justice. Bruges se développe encore au début du nouveau millénaire : le Burg est associé au faubourg et devient un port de commerce, un mur d’enceinte puissant y est bâti pour protéger la florissante cité.
Vers 958, le Comte de Flandre institue à Bruges le marché hebdomadaire, une petite révolution qui va permettre d’enrichir la bourgeoisie locale émergente.

Bruges et le moyen-âge

En plein moyen-âge, au XIIème siècle, la ville de Bruges a déjà bien évoluée et les gallo-romains ne pourraient plus la reconnaître.
En 1127, la ville est assez développée. Les marchands de la ville sont assez riches pour avoir des comptoirs à Londres. 
Cette même année, un grand malheur arrive au sein de l’église Saint-Donatien de Bruges, le 2 mars 1127 : Charles le Bon, Comte de Flandre est assassiné. Le Comte avait essayé de rétablir l’ordre public au sein des aristocrates en limitant le port d’armes au sein de la cité. La noblesse était levée contre lui alors que les pauvres de la ville étaient derrière lui, et pour cause lors d’une disette il avait interdit la fabrication de bière pour que le grain serve à nourri la populace. Le Comte sera béatifié en 1883 par le Pape Léon XIII.

Charles Ier de Flandre, dit Charles le Bon, Cathédrale de Bruges

Charles Ier de Flandre, dit Charles le Bon, Cathédrale de Bruges

Si le bourg est rempli de bâtiments aux diverses fonctions, l’on sait que le suburbium (le faubourg) se développe et est entouré de palissades en bois pour le défendre, ouvert de multiples portes.
Les accidents climatiques vont aider la cité : un raz-de-marée va dévaster le marécage et créer un chenal assez large est profond dans la Zwin pour créer un accès entre Bruges et la mer du Nord. Les bateaux intègrent donc le commerce internationnal et vont encore se développer offrant un large rayonnement à Bruges. Des digues sont aménagées, des écluses et une grue pour le déchargement des marchandises, que l’on retrouver sur une des œuvres de Pieter Pourbus.

Détail d’un portrait (1551), Pieter Pourbus

Détail d’un portrait (1551), Pieter Pourbus

Thierry d’Alsace devient Comte de Flandre en 1128. Ce Comte se rend plusieurs fois en Terre Sainte et son engagement est important. Il est marié à Sibylle d’Anjou, la fille du Roi de Jérusalem.
De retour de Croisade, l’aumônier du Comte, l’abbé Léonius de Furnes, rapporte avec lui la relique du Saint-Sang qu’il conserve jalousement jusqu’en 1150 date de son dépôt au sein de la chapelle Sainte-Basile, aujourd’hui la chapelle basse de la Basilique du Saint-Sang. Cette chapelle est une œuvre romane qui mérite d’être énoncée car étant un rare témoin de l’époque et de la ville.

Chapelle Sainte-Basile, Basilique du Saint-Sang, Bruges

Chapelle Sainte-Basile, Basilique du Saint-Sang, Bruges

Comte de Flandre en 1150 et il offre des privilèges à Bruges dont celui d’accorder un marché annuel et des avantages en termes d’impôt. Ce marché permet d’écouler le drap dont l’industrie est florissante à Bruges, mais également de voir s’échanger des pierres précieuses, de la soie, des fourrures, des épices, …
A la faveur de son développement, Bruges édifie à partir de 1150 l’hôpital Saint-Jean (Oud Sint-Janshospitaal), il ressemble à un ensemble de halles en briques rouges. Il sera l’un des plus importants hôpitaux d’Europe au moyen-âge.

Hôpital Saint-Jean (1150), Bruges

Hôpital Saint-Jean (1150), Bruges

Bruges se développe encore au XIIIème siècle, à la faveur des italiens qui en font leur port de commerce principal dans le nord, d’autres acteurs méditerranéens suivront. Ce développement aura de grandes conséquences sur la ville qui se développe encore et toujours : des bâtiments s’élèvent çà et là.
Un des endroits notables de cet époque est le Béguinage de Bruges. Lieu d’importance qui regroupe les jeunes femmes sans mari et sans finances. La Comtesse de Flandre, Marguerite de Constantinople, devient la protectrice de ce regroupement et du lieu. Dans le même temps, Philippe le Bel accorde la protection royale au béguinage.

Béguinage de Bruges, XVIème siècle

Béguinage de Bruges, XVIème siècle

La cité est forte du commerce des draps, dont l’industrie ne cesse de se développer. De fait, l’on va construire une halle au drap à partir de 1240.

Halle au drap, XIIIème siècle, Bruges

Halle au drap, XIIIème siècle, Bruges

En 1280, le feu s’en prend à un lieu important de Bruges : la tour bâtie en 1240 qui sert de beffroi et renforce les archives de la ville … Décision est prise de déplacer les autorités administratives place du Burg, à cette époque. Ainsi, à partir de 1280, une tour de briques posée sur la halle au drap est rebâtie, dans un pur style gothique. 

Beffroi, XIIIème siècle, Bruges

Beffroi, XIIIème siècle, Bruges

Une des merveilles de Bruges est bâtie à partir de 1270, il s’agit de l’église Notre-Dame (Onze-Lieve-Vrouwkerk). Elle vient remplacer une église romane de plus petite envergure. Elle est intéressante à plusieurs titres et notamment du fait qu’elle regroupe une palette intéressante des évolutions du styles gothique et notamment les phases scaldienne (la façade occidentale) ; rayonnant (chœur) et brabançonne (le portail du paradis).

Façade occidentale gothique scladien Église Notre-Dame (1270-1340), Bruges

Façade occidentale, gothique scladien, Église Notre-Dame (1270-1340), Bruges

La tour de l’église est remarquable avec ses 115,50 mètres, grâce à la flèche de 54 mètres rajoutée au XVème siècle. Cette tour est une des plus haute construction en brique du monde et de style gothique.

Tour de l’église Notre-Dame, XIII-XVème siècles, Bruges

Tour de l’église Notre-Dame, XIII-XVème siècles, Bruges

La ville se pare des plus beaux monuments mais pense aussi à sa sécurité en reconstruisant ses remparts entre 1297 et 1304. Quatres portes existent toujours à Bruges, même si les remparts ne sont plus présents.

Kruispoort (1297), Bruges

Kruispoort (1297), Bruges

Face aux problèmes de sécurité de transport des marchandises, des corporations se regroupent en guilde voir en hanse (associations de marchands ou même de guildes de marchands).
Malheureusement, la puissante Ligue hanséatique du nord impose des normes sur le travail : des conditions très difficiles sont instaurés et des salaires toujours plus bas …
De fait, le Comte de Flandre Gui de Dampierre se rallie aux artisans contre les échevins … Les échevins se rallient à Philippe le Bel qui veut s’emparer de la Flandre … alors le conflit armé prend au sein de la cité … 14 000 soldats logés chez les artisans de Bruges sont assassinés le 18 mai 1302 (les « Matines brugeoises »). Le Roi de France réagit en envoyant sa chevalerie qui est battue par les milices brugeoises le 11 juillet 1302 à la bataille des Éperons d’Or. 

Retour des flamands après la bataille, Stadhuis, Bruges

Retour des flamands après la bataille, Stadhuis, Bruges

Les milices brugeoises furent conduites par Pieter de Coninck et Jan Breydel, qui sont honorés par un monument sur la place Markt.

Monument Markt, Bruges

Monument Markt, Bruges

La ville acquiert une certaine gloire à cette époque et attire une adhésion dans ses combats. Ainsi donc, l’on voit arriver les marchands vénitiens en 1314.

Bruges, cité bourguignonne

À l’aube du XIVème siècle, Bruges est un diamant fort convoité. Si convoité que des travaux de sécurisations et de modernisation des murs d’enceinte sont effectués tout comme la Kruispoort qui est modernisée dans un style plus renaissant.

Kruispoort (façade de 1366), Bruges

Kruispoort (façade de 1366), Bruges

A l’époque, les empires se font et se défont au fur et à mesure des transactions matrimoniale, la cité n’y échappera pas … 
Le Comté de Flandre est convoité … De fait, le Duc de Bourgogne, Philippe II le Hardi, épouse Marguerite de Maele, l’héritière de la Flandre, en 1369. 
Louis II de Flandre compte moderniser la cité. Il fait détruire, en 1376, l’ancienne prison de la place du bourg pour y faire construire l’hôtel de Ville (Stadhuis). La construction début en 1377 et prend fin en 1421. Le monument est d’un extraordinaire style gothique, un exemple superbe de maison de commune qui va inspirer d’autres monuments dans la ville et renvoyer une image de splendeur et de richesse.

Stadhuis (1376-1420), Bruges

Stadhuis (1376-1420), Bruges

Le 30 janvier 1384, à Saint-Omer, le Comte Louis II de Flandre décède et le Comté passe dans le giron de la Bourgogne, une bien belle prise pour le puissant Duc.
La ville est prospère mais va l’être encore plus à partir de 1409. En effet, la famille van den Burse va lancer un marché financier qui donne la création de la bourse. Nombre de marchands affluents d’Italie vont s’installer au sein de la cité la plus riche d’Europe comme les Arnolfini.

Maison van den Burse (XIVème siècle), Bruges

Maison van den Burse (XIVème siècle), Bruges

Le XVème siècle marque l’apogée de Bruges en terme financier mais également en termes de raffinement, de sophistication, de richesse. Les Ducs de Bourgogne apportent leur Cour avec eux et ils se mettent en quête des marchandises les plus fastueuses. A cet effet, les guildes vont créer de plus en plus de produits de luxe.

Madone au chanoine Joris van der Paele (1436), Jan Van Eyck, Bruges

Madone au chanoine Joris van der Paele (1436), Jan Van Eyck, Bruges

Parallèlement à cela, l’art va avoir sa place dans la cité. Bruges se veut la concurrente de Florence avec des artistes comme Jan Van Eyck ou Hans Memling qui font partie de la naissance du réalisme à la flamande nommé Ars Nova.

Statue Jan Van Eyck, Bruges

Statue Jan Van Eyck, Bruges

Il nous faut évoquer les fêtes organisées à Bruges pour le mariage du Duc Philippe III le Bon avec Isabelle du Portugal, accueillie par huit cents des marchands de la cité en tenue d’apparat. Rappelons que c’est à l’occasion de ce mariage qui fut créé l’Ordre de la Toison d’Or.

Portrait de Philippe III le Bon, Rogier van der Weyden, Bruges

Portrait de Philippe III le Bon, Rogier van der Weyden, Bruges

En parlant de marchands, il convient d’évoquer la famille de Gruuthuse, dont le nom est un dérivé de gruit, qui signifie épices et plantes aromatiques utiles à la bière. Le bâtiment est assez extraordinaire en termes de témoignage et il est doté d’une architecture admirable, il met à l’honneur les marchands et guildes de Bruges.

Hôtel Gruuthuse, (XVème siècle), Bruges

Hôtel Gruuthuse, (XVème siècle), Bruges

L’an 1437 voit naître dans la cité une révolte importante. La populace se soulève contre le duc de Bourgogne, celui-ci quittera la ville en ayant craint pour sa vie. Alors que le bourgmestre de la ville présente ses excuses au duc, celui-ci accorde et approuve une Déclaration des Droits des brugeois. La ville du commerce, de la finance et de la culture se transforme presque en cité-état, elle est réellement à son apogée à ce moment.
Au XVème siècle, Bruges est une des villes les plus peuplées d’Europe, une véritable métropole. Elle est une des plateformes du commerce internationnal.

Détail figurant Bruges (1476), Bruges

Détail figurant Bruges (1476), Bruges

Bruges, cité en déclin

La duchesse Marie de Bourgogne est une femme très appréciée à Bruges, tout du moins plus que son ducal époux. Elle est la fille de Charles le Téméraire et c’est elle qui dirige les Pays-Bas et la Flandre. Le drame survient le 27 mars1482, après une chute de cheval, elle décède à Bruges. Sur sa demande elle sera enterrée dans l’église Notre-Dame. En 1490, les restes de la Duchesse sont déposés dans un sublime mausolée.

Mausolée Marie de Bourgogne (1490), Jan Borman, Église Notre-Dame, Bruges

Mausolée Marie de Bourgogne (1490), Jan Borman, Église Notre-Dame, Bruges

Alors que le déclin est en marche, la Renaissance fait son entrée au début du XVIème avec l’arrivée d’une œuvre achevée en 1504 par Michel-Ange : la Madone de Bruges. Elle restera la seule sculpture de l’artiste à quitter l’Italie de son vivant.

Madone de Bruges (1501-1504), Église Notre-Dame 

Madone de Bruges (1501-1504), Église Notre-Dame 

Malgré tout, le commerce décline … et pour cause la cité voisine d’Anvers se développe et prétend ravir la première place qui fût celle de Bruges. Elle y parviendra et par le ralentissement de l’activité maritime, la baisse du nombre de vaisseau empruntant la baie, celle-ci va s’ensabler et la cité perdra son accès à la mer.

Sashuis (1519), Bruges

Sashuis (1519), Bruges

Cette perte reste un véritable traumatisme pour la ville qui reste fière et continue à prôner sa grandeur comme sur la carte-gravure de Bruges réalisée au XVIème siècle.

Carte de Bruges (XVIème siècle), Marcus Gerards, Bruges

Carte de Bruges (XVIème siècle), Marcus Gerards, Bruges

Au cours de la Renaissance, Bruges séduit encore les penseurs et les artistes mais s’enfonce toujours plus et va finir par se resserrer autour des souvenirs de sa grandeurs et de ses admirables monuments.
Sur la place du bourg, la Renaissance architecturale fait son entrée avec le Greffe de la ville. Le greffier étant l’un des personnages les plus important de la ville il faut l’accueillir dans un bâtiment digne de lui, ce bâtiment est achevé en 1537.

Ancien Greffe (1537), Bruges

Ancien Greffe (1537), Bruges

Bruges, ville renaissante ?

Alors que la Cour de Bourgogne et les marchands quittent Bruges, la ville perd son statut est devient une ville de province sans intérêt stratégique. Elle se verra occupée tout à tour par les Espagnols, les Français, les autrichiens et les Hollandais. Elle est une ville provinciale changeant de nationalité au gré des intérêts.

Palais Provincial (XVIIIème siècle), Bruges

Palais Provincial (XVIIIème siècle), Bruges

L’indépendance de la Belgique en 1830 marque une nouvelle page dans l’histoire de la cité. La ville est relativement pauvre, n’étant pas industrialisée, elle survit grâce à l’artisanat dont la dentelle au fuseau. 

Moulins (XVIIIème siècle), Bruges

Moulins (XVIIIème siècle), Bruges

Le XIXème siècle offre un renouveau. En effet, nombre d’anglais allant visiter le champ de bataille de Waterloo s’arrête et Bruges et certains s’y installent aidant à la redécouverte du style gothique et du cachet de la ville. 

Cathédrale Saint-Sauveur, Bruges

Cathédrale Saint-Sauveur, Bruges

A cette époque, la cité endormie va se réveiller et offrir à nouveau au monde une leçon de prestige en s’ouvrant aux regards des touristes.
La reconnaissance de la ville par l’UNESCO renforce la fierté et permet de poursuivre l’histoire de la ville, une histoire de transmission.

Bruges depuis le Minnewaterpark

Bruges depuis le Minnewaterpark